Intervention de François de Mazières

Séance en hémicycle du 7 février 2013 à 15h00
Projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe — Article 4, amendement 475

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Mazières :

J'avais envie de dire exactement la même chose qu'Hervé Mariton. Car deux choses m'ont profondément choqué.

Jusqu'à présent, madame la ministre, vous avez été habile, trop habile. Mais là, vous avez dit le fond de votre pensée, sur deux éléments essentiels, fondamentaux.

Vous avez dit tout d'abord que la présomption de paternité était une fiction. Mais, madame la garde des sceaux, toute notre société est construite sur cette présomption de paternité. Tout le droit est construit sur cette présomption de paternité. C'est dingue, ont dû penser les notaires s'ils vous ont entendue.

Nous sommes enfin au coeur du débat. Il y a là un problème fondamental et c'est la raison pour laquelle nous nous battons depuis des heures et des heures sur cette notion de père et de mère. Nous sommes intégrés dans une histoire familiale, et les conséquences psychologiques sur l'enfant sont fondamentales. Le pédopsychiatre Flavigny nous a répété sans cesse qu'il fallait s'intégrer dans une histoire familiale, même quand il y a malheureusement des difficultés pour la conception.

Vous avez également déclaré que la PMA était une fiction. Et là aussi, je partage les propos d'Hervé Mariton. Pensez à tous ces couples en détresse qui ont dû avoir recours à la PMA. Aujourd'hui, on parle de « PMA sociale ». Mais vous imaginez les conséquences, vous voyez la folie dans laquelle nous sommes ?

Vos propos ont dévoilé ce qui constitue le coeur, le fondement de notre critique. Là, nous étions vraiment à l'essentiel. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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