Un homme homosexuel reste un homme, il ne devient pas une mère du fait de son orientation sexuelle.
« Selon le modèle traditionnel, poursuit Mme Agacinski, un enfant est rattaché à un parent au moins, généralement la mère qui l'a mis au monde, et si possible à deux, père et mère. Y compris dans l'adoption, la filiation légale reproduit analogiquement le couple procréateur. […] Elle en garde la structure.
« C'est ainsi que l'on peut comprendre l'anthropologue et ethnologue Claude Lévi-Strauss lorsqu'il écrit que "les liens biologiques sont le modèle sur lequel sont conçues les relations de parenté". Or on remarquera que ce modèle n'est ni logique ni mathématique (du type : 1+1), mais biologique et donc qualitatif (femme + homme) parce que les deux ne sont pas interchangeables. C'est la seule raison pour laquelle les parents sont deux. »
Autrement dit, les parents sont deux parce qu'il y a une polarité. Lorsque vous employez le terme de « parents » s'agissant d'un couple de même sexe, vous vous trompez. Car si ces personnes sont bien au nombre de deux, il reste qu'il n'y a pas de polarité entre elles. Il n'y a pas de « parents » lorsqu'il n'y a pas un homme et une femme. C'est pourquoi nous nous opposons à votre projet de loi de la première à la dernière ligne.