Vous avez affirmé, madame la ministre, que l'expression « faire famille » était maintenant admise. Pour nous, « faire famille » ne veut rien dire, car c'est une notion extrêmement vague. En revanche, vous aviez dit précédemment, et cela a beaucoup plus de valeur, que les couples homosexuels et hétérosexuels font famille de la même façon « grâce à la PMA ».
Nous en revenons ainsi au coeur du sujet qui nous préoccupe : il existe en effet une approche différente dans la manière de fonder la famille, car nous sommes inquiets des dérives possibles de la PMA et de la GPA. Sur ces points-là, vous ne nous avez pas répondu, puisque vous vous contentez de dire que « nous verrons après ». Or, nous voyons bien qu'il fallait voir avant !
Nous en revenons toujours à cette critique fondamentale, qui justifie que l'on débatte systématiquement de la notion de « père et mère », et qui porte sur la méthode.
Sur le plan juridique, de nombreuses zones de flou existent. Un travail en amont aurait dû être effectué au préalable sur cette question – comment fait-on famille ? – plutôt que d'affirmer, comme vous le faites, que l'on fait famille « grâce à la PMA », ce qui nous pose un problème éthique grave.
Ensuite, des questions de fond se posent sur le plan de l'intime, à la différence du plan juridique qu'il faut combiner avec l'intime. La démonstration en avait été apportée sur les bancs de la gauche par M. Azerot, lequel avait expliqué de façon éblouissante que l'enfant ne devait pas devenir un objet.
(Les amendements identiques nos 2138 , 2418 , 2698 , 3731 et 4162 ne sont pas adoptés.)