Dans son intervention, notre collègue Gosselin a souligné un progrès – qui aurait pu répondre à un certain nombre des problèmes auxquels nous cherchons à apporter une solution, mais que le Gouvernement a choisi de rejeter – dans la distinction plus explicite faite entre l'adoption plénière et l'adoption simple.
Le présent amendement, qui concerne un chapitre sur les droits des parents en l'absence de conjoint successible, précise que la loi ne distingue pas selon les modes de filiation. J'ai évoqué tout à l'heure cette situation nouvelle qui veut qu'un enfant adopté par un couple de même sexe saurait nécessairement qu'il est adopté, alors qu'un enfant adopté par un couple de sexes différents, lui, pourrait ne pas le savoir.
Mme la ministre de la famille me répond qu'aujourd'hui tous les psys disent qu'il est préférable de le savoir. J'entends bien ; mais il existe une petite différence entre une obligation, tant légale que de fait, d'une part, et les conseils d'un psy, d'autre part.
J'ajoute qu'aujourd'hui, les parents ont le choix du moment et de la manière de faire. Quand bien même cette nouvelle approche des psys triompherait, il n'en demeure pas moins que certains parents seront dans l'obligation immédiate et instantanée de révéler l'adoption quasiment dès le début, tandis que d'autres pourront, dans le dialogue avec l'enfant et avec le psy, choisir le moment et la manière.
Il y a là une grande inégalité. Dans un cas, il s'agit d'un fait brutal imposé par la situation créée par le texte ; dans l'autre, les parents sont libres de la manière et du moment.