Intervention de Marc Le Fur

Séance en hémicycle du 7 février 2013 à 21h30
Projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe — Article 4, amendement 2044

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

J'ai eu le privilège d'appartenir dans la législature précédente à la commission bioéthique. Nous avions examiné un certain nombre de questions touchant à la PMA et à la GPA, sous l'autorité du président Claeys. Je regrette d'ailleurs qu'il n'assiste pas ce soir à nos travaux car il apporterait une expérience déterminante, ainsi que M. Bapt. Les contacts qu'ils ont eus les ont amenés à faire preuve d'une extrême prudence sur ces questions, prudence que je ne retrouve pas chez notre rapporteur en particulier, qui, on le sait, est très ouvert à ces évolutions – trop, me semble-t-il.

À l'occasion de ce travail, j'ai appris, ce que l'opinion ne sait pas toujours, que l'essentiel – 92 % – des assistances médicales à la procréation se faisaient au sein du couple, le père et la mère fournissant les gamètes et la médecine les aidant à avoir un enfant. On comprend bien qu'en termes génétiques, les choses ne sont pas fondamentalement changées, puisqu'il s'agit du père et de la mère.

Dans 8 % des cas, cela devient un peu différent puisqu'un seul des deux fournit des gamètes. Cela pose alors le problème de l'appariement. Comment associer le sperme donné par un individu anonyme et l'ovule de la maman ? Il y a une vraie difficulté parce que l'on est proche de l'eugénisme mais aussi parce qu'il peut y avoir des attitudes racialement assez limites. On comprend parfaitement que l'on ne va pas implanter un sperme issu d'une personne européenne chez un sujet d'origine africaine…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion