Le Conseil supérieur de l'adoption évoque évidemment le point très spécifique de l'adoption internationale, qui représente aujourd'hui, d'après les chiffres qui nous parviennent, environ 80 % des enfants adoptés. Nous avons des relations étroites avec certains pays, mais d'autres se ferment, pour diverses raisons, par exemple parce qu'ils atteignent un certain niveau de vie qui permet à des familles du pays d'adopter des enfants. Notre crainte est que l'adoption internationale se ferme encore un peu plus. Nous l'avons évoqué, et même à gauche vous ne pouvez ignorer le problème.
Voilà ce qu'en dit le Conseil supérieur de l'adoption : « En ce qui concerne l'adoption internationale, le Conseil supérieur de l'adoption constate que la plupart des pays refusent les candidatures des couples de même sexe. Dans les pays qui les acceptent, les enfants proposés ne correspondent pas toujours aux souhaits des candidats à l'adoption. » Nous le savons : c'est le sujet des enfants en attente d'adoption et qui ont déjà quelques années, qui ne suscitent pas, de ce fait, l'attention spontanée des couples susceptibles d'adopter. Ces enfants n'en méritent pas moins une attention particulière car les traumatismes qu'ils ont pu vivre sont accentués ; pensez à la situation de la Roumanie, notamment dans la période de l'après-Ceausescu.
« Face à cette réalité, le Conseil supérieur de l'adoption insiste sur la nécessité de la transparence : cacher le fait de vivre avec une personne de même sexe pourrait avoir de graves répercussions, dont l'ensemble des candidats célibataires pourraient ensuite pâtir. » Les célibataires français en effet seraient nécessairement assimilés aux homosexuels et pourraient se voir refuser l'adoption dans un certain nombre de pays – la majorité, je le crains.