Dans un souci de cohérence, l'amendement n° 104 vise à la suppression de l'article 14 : non que nous y soyons particulièrement opposés, mais il s'inscrit dans une logique que nous combattons.
Les préoccupations des habitants de la circonscription que j'ai l'honneur de représenter ici, où l'agriculture tient une large place, sont, je peux vous l'assurer, très éloignées de notre débat. Quand ces personnes auront connaissance de la teneur de notre débat, alors qu'elles sont confrontées à des difficultés considérables, mais d'une tout autre nature, je ne suis vraiment pas sûr qu'elles soient animées des meilleurs sentiments à votre égard ! Regardez un peu les derniers résultats des élections des chambres d'agriculture, vous pourrez constater que les syndicats les plus proches de vos sensibilités sont loin d'y avoir obtenu de bons résultats : en fait, ils ont fait l'objet d'un rejet très net par le monde agricole, qui les considère complices d'une politique dont ils ne veulent pas. Ceux de nos collègues qui ont été élus dans un département majoritairement rural devraient se méfier – je pense notamment à la circonscription de Redon, mais il y en a bien d'autres… À mon avis, ils prennent de gros risques en prenant position en faveur d'un texte qui va heurter l'essentiel du monde agricole.