Ce n'est pas votre faute, monsieur le président, mais ce débat, qui aurait dû être la recherche d'un compromis, est complètement dévoyé. Sur un enjeu aussi grave, il aurait fallu un vrai dialogue et non pas un affrontement politique. En effet, cela relève d'une décision que chaque député doit prendre en conscience, au-delà de son appartenance politique. C'est ce que nous faisons, au groupe UMP, autour de Christian Jacob : le respect de la liberté de conscience est chez nous de tradition sur les sujets de société.
Pour M. Le Roux, qui l'a déclaré publiquement, c'est tout le contraire. Il devrait pourtant méditer la fameuse phrase de Voltaire : « Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire. » M. Le Roux a ouvertement dit qu'il y avait discipline de vote, ce qui signifie en gros : « Je vous intime d'être d'accord avec moi, quoi que vous dise votre conscience. »
Quant à Mme la ministre de la famille, elle se montrait choquée, avant le déjeuner, que nous ayons cité Mme Agacinski, Mme Georgina Dufoix, Mme Guigou, M. Rocard, M. Jospin ou même Léon Blum. Mais qu'y a-t-il de choquant, madame la ministre ?