Ce débat aurait dû dépasser les clivages politiques.
J'ai pour ma part un immense regret : celui qu'un tel bouleversement n'ait pas été l'occasion d'un grand débat, dans le pays comme dans cet hémicycle, avec la recherche d'un consensus. Mais, pour trouver le consensus, encore faut-il ne pas arriver de façon sectaire, avec une vérité révélée. Si l'on n'est pas d'accord avec vous, on est homophobe – ou homosceptique – et ringard.
S'il y avait eu ce grand débat avec liberté de vote et liberté de conscience, on aurait sans doute abouti à un texte d'équilibre pour plus d'égalité pour le couple homosexuel, sans remise en cause de l'institution du mariage – je pense bien sûr à l'union civile. Le Président de la République ne se serait pas retrouvé au bout de six mois avec, contre ce texte, la plus grosse manifestation depuis trente ans.