Nous sommes tous attachés à notre socle républicain et nous partageons tous les mêmes valeurs fondamentales qui sont constitutives de notre régime. Cela dit, il y a deux choses auxquelles nous n'acceptons pas que l'on touche : les enfants et, à travers le droit de vote, la souveraineté du pays.
Avec ce projet de loi, vous avez décidé de transgresser ces frontières que nous avions jusqu'à présent en commun. Vous avez fait votre choix ; vous en assumerez la responsabilité. M. Lequiller a dit tout à l'heure que l'on aurait pu débattre au-delà de nos clivages politiques, de républicains à républicains, en confrontant nos idées, comme nous avons pu le faire sur la bioéthique lors de la commission spéciale. Mais vous avez fait le choix de l'affrontement, du clivage. Je note par exemple l'absence de clause de conscience pour vos parlementaires, puisqu'ils n'ont pas le choix : ils sont obligés de voter le texte.