Les présidents d'université étaient attachés à ce que les ESPE soient au coeur de l'université, afin que l'ensemble des compétences universitaires puissent être mobilisées pour la formation des enseignants. Le projet de loi permet cette coopération.
Cette formation suivra le modèle connu et reconnu du master, ce qui assure un adossement à la recherche et surtout une formation professionnelle, en particulier par l'alternance. Le concours de recrutement a été replacé à l'issue de la première année du master, conformément au souhait de la CPU : cette solution n'est pas parfaite, mais c'est la moins mauvaise. Quant au contenu de ce concours, il a considérablement évolué afin de permettre une véritable formation intégrée, sans rupture entre la formation à la discipline, la préparation du concours et la préparation à l'exercice du métier. Désormais, ce n'est plus le concours, mais le master qui valide les compétences. La CPU se félicite de ce signe de confiance du ministère de l'éducation nationale vis-à-vis de l'université.
Comme cela vient d'être rappelé, les ministères de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur travaillent de concert. Les deux ministres ont fixé ensemble un calendrier de mise en place des ESPE. À cela s'ajoute l'important travail accompli par le comité de suivi master. En outre, les académies qui accueilleront une ESPE sont en train de mettre en place des groupes de travail et de suivi internes pour définir précisément le contenu des maquettes des concours.
En revanche, la formation continue qui sera dispensée aux enseignants dans les ESPE n'est pas encore complètement définie. Les ESPE joueront un rôle important dans ce domaine : c'est eux qui permettront aux enseignants de rester en contact avec les innovations pédagogiques, en lien avec la recherche en éducation qui devra nourrir les formations dispensées par l'ESPE.