Vous avez évoqué, monsieur le rapporteur, le flou du projet de loi : or « quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup » comme aurait dit un autre élu du Nord, et les propos liminaires de nos invités n'ont pas suffi à dissiper ce flou.
Je vous rappelle que le reproche principal adressé à la réforme de la mastérisation était qu'elle aboutissait à confier des classes en pleine responsabilité à des débutants qui n'avaient jamais enseigné. Or vous n'avez pas dit un mot au sujet de la formation en alternance des futurs enseignants. Combien d'heures les étudiants en deuxième année passeront-ils devant les élèves ? Ce n'est pas un point de détail, puisque c'est ce qui justifie une réforme qui coûtera la bagatelle de 27 000 postes.
Je n'ai pas compris par ailleurs comment le nouveau concours s'articulera avec le CAPES et l'agrégation. À quel moment les futurs certifiés et agrégés passeront-ils par les ESPE ?
Enfin, quelle sera l'autonomie des ESPE au sein de l'université ? S'inspirera-t-elle du statut des instituts universitaires de technologie, ou ces écoles bénéficieront-elles d'une autonomie budgétaire complète, en contradiction avec la loi relative aux libertés et responsabilités des universités ?