Intervention de Patrick Hetzel

Réunion du 6 février 2013 à 9h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Je mets en garde contre le risque de jeter le bébé avec l'eau du bain. Je rappelle que la mastérisation visait à élever le niveau de formation des enseignants en recrutant des étudiants titulaires d'un master : il apparaissait en effet essentiel que les enseignants bénéficient d'une formation universitaire de qualité qui leur permette d'être informés des dernières avancées de la recherche pour pouvoir ensuite s'adapter aux évolutions futures de leur métier. De ce point de vue d'ailleurs, il semble que le projet de loi maintienne l'orientation de la loi Fillon, ce qui prouve qu'elle était la bonne.

Je m'interroge aujourd'hui sur les modalités que devrait revêtir une formation susceptible de concilier les impératifs de l'« employeur » éducation nationale – c'est la partie pratique – et le respect des exigences académiques et universitaires – c'est la partie théorique. S'agissant d'une thématique par définition interministérielle, le risque est de voir chaque ministère tenter de tirer la couverture à soi.

L'alternance est à mes yeux un moyen de concilier ces deux impératifs. Avez-vous prévu de mettre en place des dispositifs d'alternance, en vous inspirant, par exemple, du modèle des études médicales ? L'internat permet en effet des allers-retours entre la pratique et la théorie. Nous disposerions ainsi d'un dispositif de formation que je qualifierais de « praxéologique », c'est-à-dire qui prenne en compte à la fois la praxis et le logos – la pratique et la connaissance.

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