Le rapport Marois de 2009 opérait une véritable rupture dans la conception de la formation des enseignants. Selon lui, la formation des professeurs stagiaires devait se situer dans la continuité de ce qui avait été acquis à l'université. La définition en était expédiée en une ligne : ce rapport la décrivait essentiellement comme une adaptation à l'emploi et comme un accompagnement de l'enseignant placé en situation de totale responsabilité. Au contraire, le rapport de la Cour des comptes de février 2012 soulignait le désastre de la mastérisation : en aboutissant à confier des classes à des enseignants sans formation, cette réforme a provoqué des abandons massifs sans permettre les économies qu'elle visait.
Quelle sera l'identité des ESPE au sein du système universitaire ? Comment réhabiliter la recherche en sciences de l'éducation, indispensable à la formation des enseignants ? Quel sera le sort des bâtiments qui accueillaient les IUFM et dont l'entretien a été souvent négligé, faute de crédits ? Quelle sera la proportion des personnalités extérieures dans les conseils d'école, et quelles seront-elles ?