Vous n'avez pas dû m'écouter jusqu'au bout, monsieur le rapporteur ! J'ai conclu mon propos en demandant comment on comptait réunir les conditions d'une approche véritablement praxéologique – autrement dit d'une approche dans laquelle pratique et théorie sont étroitement associées. Il convient en effet que nos enseignants soient capables de porter un regard distancié sur leur pratique, de mettre leurs connaissances en perspective, faute de quoi ils ne pourraient transmettre convenablement leur savoir aux élèves en les aidant à développer leur propre esprit critique – étant entendu que, dans le primaire, la priorité doit aller à l'acquisition d'un socle de connaissances et que ce n'est que progressivement que cette capacité critique va s'affirmer, jusqu'aux dernières classes de lycée où il devient possible de faire une place à la philosophie et à une réflexion sur les concepts.