Trois catégories de formateurs travailleront ensemble dans les ESPE : les enseignants-chercheurs de l'enseignement supérieur ; les professeurs des ex-IUFM, mais aussi les professionnels de terrain : enseignants, formateurs, chefs d'établissement, membres des corps d'inspection. C'est leur addition, leur coopération qui permettra un regard « croisé », qui favorisera le va-et-vient entre théorie et pratique, l'une nourrissant l'autre.
Dans le cahier des charges que les ESPE devront respecter pour être accréditées, nous avons veillé à faire une place adéquate au numérique. Elles devront proposer des modalités de formation exploitant toute une gamme de nouveaux outils : ressources numériques, enseignement à distance et en ligne – et l'ESEN, l'École supérieure de l'éducation nationale, aura un rôle à jouer à cet égard –, réseaux sociaux, etc. Mais la formation par le numérique doit s'appuyer sur une formation au numérique. Pour s'assurer de la capacité des futurs maîtres à utiliser les nouvelles technologies dans leurs classes, l'obtention du certificat informatique et internet de niveau 2 (C2i2e) sera rendue obligatoire, mais cette compétence devra ensuite être entretenue grâce à la formation continue.
Le 13 décembre dernier, le ministre a défini une stratégie globale pour le numérique à l'école, comprenant la création d'un conseil du numérique éducatif, auquel il est prévu d'associer les collectivités, qui sont pleinement parties prenantes du service public de l'enseignement numérique. Sur ce point, la circulaire de rentrée sera même plus précise : ce partenariat sera formalisé au sein d'une instance académique chargée d'élaborer et de mettre en oeuvre des plans académiques du numérique.