Intervention de Bruno Le Roux

Séance en hémicycle du 12 février 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique industrielle

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Monsieur le Premier ministre, la crise que nous traversons, a des noms : Goodyear, Petroplus, PSA, Arcelor Mittal et d'autres encore ; elle a des visages : ceux de ces femmes et de ces hommes qui se lèvent chaque jour en craignant pour leur emploi et en se demandant si leur territoire pourra encore, demain, offrir une vie de travail à leurs enfants.

Cette crise, il ne faut ni la sous-estimer ni abdiquer face à ses manifestations, ses effets, ses conséquences. La précédente majorité avait choisi, au nom d'une conception inefficace et doctrinaire, de ne pas agir face à cette réalité. Elle s'est abandonnée à un laisser-faire coupable, générant une défaillance de l'État face au délitement de notre tissu industriel et productif. L'honneur de la gauche, c'est de ne pas fermer les yeux ; l'honneur de la gauche, c'est de regarder la réalité en face et d'agir concrètement pour changer la donne ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)

Monsieur le Premier ministre, votre gouvernement a fait le choix de réhabiliter l'intervention de la puissance publique dans l'économie. Sur le front de l'emploi, avec les contrats d'avenir, les contrats de génération, le crédit d'impôt pour la croissance et l'emploi et bientôt la sécurisation des parcours professionnels. Sur le front industriel aussi, (« Blablabla ! » sur les bancs du groupe UMP.) avec la Banque publique d'investissement, les mesures du pacte de compétitivité et l'engagement d'une politique audacieuse de redressement productif. Un premier bilan démontre la pertinence de cette action : 330 dossiers industriels traités, 46 000 emplois préservés. Où en serait la France si nous avions continué, comme nos prédécesseurs, à ne rien faire ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)

Dans les prochains jours, nous déposerons une proposition de loi sur la reprise des sites rentables, tout simplement parce qu'un site viable, menacé par des logiques financières absurdes et morbides, déconnectées des réalités industrielles et économiques, ne doit pas fermer.

Alors, monsieur le Premier ministre, face aux inquiétudes de nos concitoyens, confirmez-nous ici les objectifs et le sens de la stratégie pour l'emploi et l'industrie (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) que, contrairement au gouvernement précédent, vous avez choisi de mener ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion