Intervention de Jean-Marc Ayrault

Séance en hémicycle du 12 février 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique industrielle

Jean-Marc Ayrault, Premier ministre :

Face au découragement, face à la désespérance, le Gouvernement ne laissera tomber personne ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) L'objectif fixé par le Président de la République est volontariste, ambitieux et courageux : à la fin de l'année 2013, nous aurons inversé la courbe du chômage. Pour cela, nous devons mobiliser, mobiliser, et encore mobiliser ! Car, après dix ans de renoncement à toute politique industrielle ambitieuse, les dégâts sont là.

La reconstruction est donc nécessaire ; elle est engagée et il faut qu'elle réussisse. La majorité a pour cela déjà appuyé le Gouvernement. C'est vous qui avez voté le pacte pour la compétitivité, la croissance et l'emploi : trente-cinq mesures, dont l'une – le crédit d'impôt compétitivité – doit être mise en oeuvre le plus rapidement possible avec l'aide de la Banque publique d'investissement. Il y a là un enjeu stratégique, car ce crédit d'impôt va permettre de dégager des marges de manoeuvre pour investir, créer des emplois et innover.

Tous, nous devons nous mobiliser pour réussir. Il y a eu la Banque publique d'investissement ; il y aura, dans quelques jours, la réforme bancaire.

Enfin, vous avez également décidé d'adopter des mesures d'urgence sur proposition du Gouvernement. Je pense aux emplois d'avenir, aux contrats de génération ou encore à cette promesse du Président de la République sur laquelle nous travaillons ensemble et qui doit aboutir à une proposition de loi sur la reprise de sites rentables que le Gouvernement soutiendra. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Enfin, il y a cet accord entre les partenaires sociaux, que vous aurez à transcrire dans la loi, mesdames et messieurs les députés, après sa présentation en conseil des ministres le 6 mars prochain. C'est une chance pour l'emploi, parce qu'il s'agit, lorsque des entreprises connaissent des difficultés et qu'elles doivent anticiper des mutations, de faire que le licenciement ne soit pas inéluctable, qu'on lui substitue d'autres solutions, comme, entre autres, la formation ou la sécurisation des parcours professionnels.

J'invite le Parlement à se mobiliser sans attendre. La bataille pour le redressement productif, la bataille pour sauver et créer des emplois, c'est votre bataille, c'est notre bataille, c'est la bataille de la France ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)

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