Monsieur le ministre de l'éducation nationale, notre assemblée, à partir du 11 mars, discutera de votre projet de loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République, et je veux dire combien ce texte nous apparaît opportun et bien fondé. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Par ce texte, vous donnez la priorité à l'école primaire pour assurer l'apprentissage des fondamentaux et réduire les inégalités.
Vous réformez la formation des enseignants et des personnels d'éducation et revaloriser ce magnifique métier qui en a bien besoin, car ce n'est pas vous, monsieur Peillon, qui avez supprimé 80 000 emplois en cinq ans ! (Applaudissements sur les bancs des groupes RRDP, SRC et écologiste. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Vous créez un service public de l'enseignement numérique.
Vous introduisez un enseignement moral et civique.
Vous avez également souhaité que les rythmes scolaires soient modifiés dans les écoles maternelles et élémentaires et que la semaine de quatre jours, que la droite avait imposée sans concertation en 2008, redevienne une semaine de quatre jours et demi. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.) C'est qu'elle a la mémoire courte, la droite, elle ne sait pas ce que c'est que la concertation ! (Même mouvement.)
Là encore, je veux dire combien cette réforme nous apparaît opportune et bien fondée, tant les journées trop longues et chargées sont sources de fatigue et de difficultés scolaires. Votre projet fait passer l'intérêt de l'enfant en premier, grâce à un meilleur équilibre du temps scolaire et périscolaire.
Cependant, il faudra résoudre de nombreux problèmes : problèmes financiers pour les collectivités malgré l'effort du Gouvernement et la création d'un fonds spécifique, problèmes d'organisation des moyens humains et des transports scolaires, problèmes liés à l'établissement d'un nouveau projet éducatif territorial.
En réponse, vous avez publié la semaine dernière un guide pratique de la réforme des rythmes scolaires clair et exhaustif. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Malgré cela, certaines communes, de crainte de n'être pas prêtes pour la rentrée 2013 ont d'ores et déjà décidé de ne mettre en place cette réforme que pour la rentrée 2014.
Monsieur le ministre, l'aide financière consentie aux collectivités pour la rentrée 2013 pourra-t-elle être reconduite en 2014 ? (Applaudissements sur les bancs du groupe RRDP et sur plusieurs bancs des groupes SRC et écologiste. –Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)