Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 12 février 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Rythmes scolaires

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Monsieur le député, je voudrais que tout le monde prenne conscience de la situation de notre pays, au-delà des polémiques politiques.

De plus en plus d'élèves décrochent. De plus en plus d'élèves – 25 % – sont en difficulté au collège. De plus en plus d'élèves issus de milieux modestes voient leurs destins scolaires contrariés. Notre pays se retrouve, sur le plan européen, à la dernière place pour l'apprentissage des langues étrangères. Toutes les études, aussi bien celles menées au niveau européen que par l'OCDE, y compris l'étude PIRLS, montrent le déclin nos élèves quant à la maîtrise de la lecture, à l'aptitude à construire du sens à partir de textes, et jusqu'à la confiance en eux-mêmes.

Or, nous savons bien que la compétitivité de notre pays, son avenir, seront liés à sa capacité à élever le niveau de qualification de notre jeunesse et à lui assurer un avenir.

La jeunesse représente la priorité de tout le Gouvernement, dans le domaine de l'emploi, bien sûr, comme vient de le rappeler le Premier ministre, mais aussi dans celui de l'éducation.

Les analyses sont simples et partagées : il faut tout d'abord accorder la priorité au primaire, ensuite à la formation des enseignants, enfin aux rythmes scolaires, car nous sommes le seul pays au monde à ne pas donner à nos enfants du temps pour apprendre, du temps suffisant en quantité et en qualité.

Nous sommes engagés dans cette réforme. Personne ne nie qu'elle soit difficile, car elle suppose de nous tous un effort. Elle en demande un aux enseignants, elle en demande un aux collectivités locales.

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