Vous êtes l'élu d'un territoire où PSA a des actifs importants. Je l'ai été également, et je ne vous autorise pas à dire (Vives protestations sur les bancs du groupe UMP) que ce gouvernement serait incohérent ou inerte face à la crise de l'industrie automobile.
En tant que ministre, j'ai rencontré à maintes et maintes reprises la direction du groupe PSA. Nous entretenons un contact confiant, quotidien, pour faire face à la crise de l'industrie automobile.
La semaine dernière, PSA a annoncé d'importantes dépréciations d'actifs qui, vous le savez, n'entament pas la solvabilité et la liquidité du groupe. Il n'y a pas eu de cacophonie sur cette question. Jérôme Cahuzac a simplement dit que, si nécessaire, nous avions les outils pour intervenir dans le capital, cette intervention n'étant toutefois pas à l'ordre du jour. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Ce qui est fondamental, c'est que PSA puisse se déployer et poursuivre sa stratégie d'alliance, notamment avec General Motors ; c'est que le groupe puisse modifier sa gouvernance – ce que le Gouvernement a rendu possible en demandant à M. Louis Gallois de devenir administrateur indépendant du groupe.
Nous sommes aux côtés de PSA, et plutôt que de me poser cette question assez mesquine (Nouvelles protestations sur les bancs du groupe UMP), vous auriez mieux fait de souligner qu'hier la Commission européenne, grâce aux négociations que j'ai conduites, a donné son autorisation provisoire à la garantie de l'État, afin de sauver Banque PSA Finance.
La crise de l'automobile ne date pas d'hier. Alors que vous avez différé les décisions relatives à PSA, nous les affrontons ! Nous soutenons le groupe et ses salariés, et je ne vous autorise pas, je le répète, à poser des questions de cette nature, des questions totalement déplacées ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC – Vives protestations sur les bancs du groupe UMP, dont plusieurs membres se lèvent et quittent l'hémicycle.)