À la question que je pose, le constituant a déjà répondu par deux fois, en 1999 et en 2008, lorsqu'il a inscrit dans notre loi fondamentale que « la loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales ».
Depuis 1999, les gouvernements et les majorités qui se sont succédé, quoique de sensibilités politiques différentes, ont poursuivi la mise en oeuvre de dispositifs contraignants, destinés à permettre aux femmes de jouer enfin tout leur rôle, non seulement dans notre vie politique, mais aussi, plus récemment, dans les conseils d'administration des grandes entreprises et dans la haute fonction publique.
Ce texte, qui s'inscrit dans leur sillage, a les défauts de ses qualités. Sa principale qualité, c'est qu'en faisant de la coprésidence paritaire une possibilité, il privilégie la souplesse et renvoie la question de la parité à la responsabilité de chaque groupe politique. Mais on sait, malheureusement, de quel côté penche la balance de certaines formations politiques, lorsque la parité relève d'un simple choix.
Mes chers collègues, la question qui nous est posée aujourd'hui est bien celle-ci : en avons-nous fait assez pour la parité ?