Elle s'est élevée en moyenne à six ou sept milliards d'euros par an ! Vous vous êtes donc autorisé un accroissement des dépenses publiques de six à sept milliards par an pendant dix ans, en vous parant de tous les artifices de la vertu, et vous venez aujourd'hui nous reprocher de maintenir les dépenses à ce niveau alors que l'évolution tendancielle les porterait à un peu moins de 10 milliards d'euros !
Quels sont les outils dont nous disposons ?
Vous étiez partisans d'un coup de rabot général : révision générale des politiques publiques et non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, dont vous évaluiez le rendement à 1,5 milliard d'euros par an, estimation que la Cour avait largement réduite dans ses rapports antérieurs.
Nous avons choisi une autre méthode. Le Gouvernement propose la modernisation de l'action publique, qui implique de prendre en compte, selon l'une de vos préconisations, non pas seulement le budget de l'État mais l'ensemble des budgets publics, qu'il s'agisse du budget des régimes sociaux, du budget des agences et organismes dépendant directement de l'État mais aussi – et nous avons participé ce matin à une réunion du comité des finances locales – du budget des collectivités territoriales avec lesquelles nous devons partager nos efforts.
Voici les quelques éléments généraux que je me devais de développer devant vous, ne serait-ce que pour corriger les caricatures de celui qui m'a précédé à cette tribune.