Intervention de Pierre Moscovici

Séance en hémicycle du 12 février 2013 à 15h00
Séparation et régulation des activités bancaires — Présentation

Pierre Moscovici, ministre de l'économie et des finances :

Je suis heureux que nous puissions disposer à l'avenir, si de telles situations venaient à se reproduire, de tels outils.

Enfin, je veux dire un mot sur le dernier grand axe structurant de ce projet de loi, celui de la protection des clients, et en particulier des plus fragiles.

On en avait jusqu'à présent peu parlé, car ce volet se distingue des deux précédents. Il n'en reste pas moins important et concret pour nos concitoyens, dans la lignée des travaux que je revendique en matière de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale, dont il intégrera les conclusions grâce à plusieurs amendements que nous allons examiner lors de nos débats. J'ai spécifiquement souhaité que la loi de séparation et de régulation des activités bancaires intègre cette dimension « consommateur et citoyen ».

Sans entrer dans le détail ici, je mets en lumière trois avancées du projet de loi.

Tout d'abord, le texte prévoit de plafonner les commissions d'intervention, c'est-à-dire ces commissions que les banques prélèvent à un client quand son compte fonctionne de manière irrégulière, par exemple quand la banque autorise le paiement d'un chèque sans provision. Le montant moyen est de l'ordre de 8 euros, mais il peut être bien supérieur dans certains cas et, mises bout à bout, ces commissions peuvent atteindre à la fin du mois 200 ou 300 euros, ce qui est insupportable pour une population déjà fragile. Nous avons donc décidé de plafonner ces sommes pour les populations en proie à des difficultés financières.

Les banques auront également l'obligation, j'insiste sur le terme, d'offrir à ces populations des moyens de paiement adaptés à leur situation et permettant notamment de prévenir les incidents. Je sais que nous allons débattre de l'éventualité d'adopter une mesure plus générale s'agissant des commissions d'intervention. J'y suis ouvert, à condition toutefois de trouver le bon équilibre pour qu'une telle mesure ne compromette pas la présence bancaire sur le territoire, à laquelle nous sommes tous attachés. Je pense notamment aux banques d'essence mutualiste.

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