Sous la présidence de Jean-Pierre Jouyet, l'AMF s'était mobilisée pour interdire les ventes à découvert sur les valeurs financières. Or le 16 avril, quelques jours avant le premier tour de l'élection présidentielle, il a été décidé d'ouvrir la possibilité d'intervenir sur les marchés des dérivés. Ce dispositif permet aux spéculateurs du monde entier de vendre de la dette française à bas coût, avec un effet de levier pour les bons du Trésor. Que pensez-vous de cette décision ?
Le dernier rapport de l'AMF comporte quelques préconisations intéressantes, qui pourraient tenir lieu de feuille de route à son nouveau président : remise à plat des conditions d'exercice, de rémunération et de régulation du métier de conseiller financier ; engagement d'une réflexion sur la fiscalité de l'épargne, avec une prime aux placements de long terme ; renforcement du pouvoir des assemblées générales d'actionnaires, ces derniers « devant avoir un droit de regard sur les rémunérations des dirigeants de l'entreprise. » Je serais intéressé d'avoir votre avis sur ces trois pistes de réflexion.