Intervention de Germinal Peiro

Réunion du 4 juillet 2012 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGerminal Peiro :

Je commencerai par remercier également les différents intervenants de leurs remarques, à propos des jeunes, s'agissant notamment de la construction de la personnalité par la consommation, des seniors, à propos du consommer moins cher, du consommer mieux – toutes choses qui ne vont pas forcément ensemble, mais que l'on observe. J'ai également retenu ce qui a été dit sur les dépenses de santé, qui pèsent, mais qui ouvrent aussi de nouvelles perspectives. J'ai entendu qu'il fallait poursuivre les efforts menés sur l'accès des consommateurs à l'information, sur la transparence, l'information et l'on voit que les grandes surfaces jouent le jeu. Mai j'ai surtout entendu que la conjoncture était très mauvaise, et que la consommation était à la fois facteur de croissance et reflet d'une certaine situation économique : à l'évidence, si le pouvoir d'achat diminue, la consommation diminue. Si l'insécurité sociale ou économique est importante, la consommation baisse avant même que les consommateurs n'aient été vraiment touchés.

À nos collègues de l'UMP qui souhaitaient faire de la politique, je veux dire que celle qu'ils ont menée au cours des dix dernières années n'aura pas beaucoup servi la consommation... Regardons le bilan : 600 milliards supplémentaires de dette et 1 million de chômeurs en plus au cours des cinq dernières années. Tout cela a pesé sur la consommation ! Il faut être modeste dans les critiques que vous adressez à la politique de redressement qu'entend conduire le Gouvernement. Mais nous avons cinq ans pour en parler.

Il me paraît extrêmement important de savoir si la consommation va tirer les importations ou la production nationale : on est là au coeur du sujet. Le Président de la République a construit sa campagne autour de la production, et nous avons aujourd'hui un ministre du redressement productif ; j'ai moi-même souvent répété pendant la campagne que nous étions favorables à une agriculture de production. Chacun a bien compris que celui qui ne produit pas vit dans la main de celui qui produit. Songez que nous importons la moitié de nos fruits et légumes ! Serons-nous capables d'atteindre le redressement productif, sur le plan industriel comme sur le plan agricole ? Si nous en sommes capables, nous mettrons en place un cercle vertueux ; si nous n'en sommes pas capables, les consommateurs français deviendront des clients, mais des clients pauvres, et c'est le pays tout entier qui s'affaiblira. La question de la production est donc au coeur du redressement de notre pays.

Je voudrais enfin demander à nos intervenants s'ils mesurent les conséquences des nouvelles technologies. Dans les dix, quinze ou vingt ans à venir, les consommateurs achèteront-ils encore dans des grands magasins où l'on trouve de tout, ou bien resteront-ils chez eux, derrière leur ordinateur, pour commander sur Internet ?

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