La difficulté est que l'on ne peut pas refuser un produit sans de solides raisons juridiques. Le caractère spéculatif n'est pas un critère, tout produit financier étant par définition spéculatif. Cela étant, je suis plutôt favorable à l'idée de décourager la vente de produits trop complexes.
La question du LIBOR est différente : il s'agit d'un scandale, purement et simplement. La référence à cet indicateur, très connu et très utilisé, ne pose pas de problème de principe au régulateur, mais son élaboration repose sur la bonne foi des personnes interrogées. Dès lors que celles-ci se comportent comme des voyous, tout change. Même si la question est juridiquement complexe, proposer un crédit dont le montant est fondé sur un indice truqué peut être, sur le plan pénal, qualifié d'escroquerie.