Intervention de Pascale Crozon

Réunion du 18 juillet 2012 à 15h00
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascale Crozon :

Madame la ministre, je veux vous dire le plaisir que j'éprouve à vous voir ici et l'importance que revêt à nos yeux l'existence d'un ministère des Droits des femmes, importance confirmée par le riche programme que vous venez d'évoquer. Les droits des femmes ne doivent pas être relégués parmi les diverses compétences d'un vaste ministère ; l'expérience l'a montré, en dépit des efforts de la ministre dont ils relevaient auparavant.

Contrairement à la convention qui avait été signée par l'État et les plannings familiaux, 500 000 euros ont manqué au financement de la contraception en 2012 et nous avons dû nous battre pour qu'ils soient restitués aux plannings. Cela doit nous inciter à une vigilance particulière lors de l'examen du budget, d'autant que quatre lignes budgétaires sont concernées qui relèvent de deux ou trois ministères différents. Nous devrons également veiller à ce que les moyens alloués aux droits des femmes soient stabilisés, à défaut de pouvoir être accrus.

Il me paraît par ailleurs souhaitable de reprendre deux propositions de loi déposées au cours de la précédente législature, l'une par Bérengère Poletti sur la contraception des mineures, l'autre par Christophe Sirugue sur la précarité professionnelle des femmes.

À propos de la lutte contre les violences, vous n'avez pas mentionné la police. Or, en la matière, la formation des policiers est primordiale car, après les associations, c'est vers le commissariat de police qu'une femme victime de violences se tourne en premier lieu, pour déposer une main courante ou pour porter plainte. La manière dont les policiers l'orientent est donc déterminante.

S'agissant enfin du harcèlement sexuel, nous ne disposons pas d'éléments statistiques. Les dernières enquêtes, dont celle de l'Observatoire des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis, datent de 2000. Nous nous sommes heurtés au même obstacle lors de la mission d'information sur les violences faites aux femmes. Il est donc urgent de créer un observatoire si nous voulons légiférer en connaissance de cause.

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