Comme mes collègues, je suis heureuse de voir ressusciter le ministère des Droits des femmes. J'espère qu'au cours des cinq ans à venir, nous ferons fortement progresser l'égalité entre les hommes et les femmes ainsi que la lutte contre les violences faites aux femmes, qui me préoccupe particulièrement.
À ce sujet, je souhaite que nous adoptions une véritable loi-cadre, sur le modèle de l'Espagne. Les associations réunionnaises le demandent car, chez nous, le problème constitue un véritable fléau : l'année dernière, à La Réunion, six femmes sont mortes sous les coups d'un homme, souvent leur ex-concubin, qui avait souvent déjà fait de la prison. Cette loi-cadre favoriserait la prévention – notamment au sein des collèges et des lycées où l'on constate beaucoup de violences opposant jeunes filles et jeunes garçons – ainsi que la prise en charge de la victime et de l'agresseur. Nous sommes désormais 155 femmes à l'Assemblée : le moment n'est-il pas opportun ?
Je souhaite également qu'une loi réglemente la publicité, car la dégradation de l'image de la femme dont elle témoigne n'est guère favorable aux droits des femmes, quand elle ne les fait pas régresser. Certaines publicités peuvent fortement influencer les enfants et les adolescents et produire un effet désastreux sur le comportement des plus sensibles d'entre eux. Il faut donc envisager de sanctionner les agences de publicité.