Intervention de Arnaud Montebourg

Séance en hémicycle du 13 février 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Filière aluminium

Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif :

Madame la députée, vous posez la question des menaces qui pèsent aujourd'hui sur nos sites de fabrication d'aluminium : Dunkerque et Saint-Jean-de-Maurienne. Depuis vingt ans, la France a vu disparaître vingt sites de production d'aluminium, qui représentaient une capacité totale de 1 million de tonnes, au point que nous sommes désormais obligés d'en importer 307 000 tonnes par an, alors que c'est la France qui a inventé l'aluminium, si je puis dire, et qui est à l'origine de la révolution métallurgique qui en a découlé.

C'est la raison pour laquelle nous avons décidé – et je veux saluer l'unité des élus derrière le Gouvernement, quelle que soit leur sensibilité, les élus savoyards d'abord, du Nord ensuite – de trouver une solution face aux menaces de fermetures explicitement formulées par Rio Tinto.

Rappelons au passage que si nous n'avions pas laissé dans le passé les OPA hostiles de ces grands groupes miniers s'abattre sur l'acier et l'aluminium nous n'en serions pas aujourd'hui à lutter contre des décisions de fermetures qui sont prises à 8 000 ou 10 000 kilomètres. (Applaudissements sur les bancs des groupes écologiste et SRC.) Mais c'est le passé ; nous nous occupons désormais de l'avenir. (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.) Nous organisons, avec un positionnement central de l'État, une offre permettant la reprise des sites menacés de fermeture.

Les emplois, nous en avons perdu beaucoup ; mais c'est la question du prix de l'énergie qui est tout à fait centrale pour permettre de conserver ces installations électro-intensives. Il y a 10 euros d'écart par mégawatheure entre l'Asie et l'Europe. À nous de faire en sorte que l'électricité industrielle soit toujours au prix bas ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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