Intervention de Jacques Krabal

Séance en hémicycle du 13 février 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Francophonie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

Ma question s'adresse à Mme la ministre déléguée chargée de la francophonie. Après des affrontements et polémiques souvent excessifs, après des questions sur de véritables préoccupations comme le budget européen insatisfaisant, les plans de licenciements ou la dette publique qui nous interpellent tous, ma question nous invite à nous rassembler.

Sur les cinq continents, la francophonie est une des clés de notre développement économique. Dans certains pays, elle peut être une arme pacifique contre le terrorisme. Elle est emblématique de notre universalisme et de notre diversité culturelle. La francophonie est un atout qui doit nous rassembler. De même que notre République – notre patrie –, notre langue n'appartient pas à un camp, elle est notre patrimoine collectif. Ensemble, nous devons la promouvoir : il ne s'agit pas de repli sur soi, mais d'ouverture sur le monde !

La francophonie mériterait d'avoir sa maison, qui pourrait être le château de Villers-Cotterêts où, en 1539, l'ordonnance de François Ier nous a donné le français pour langue nationale. Le maire de cette ville, Jean-Claude Pruski, et des associations se mobilisent en faveur de ce projet.

Dans notre pays, dans nos villes et dans nos quartiers, la lutte contre l'illettrisme et l'analphabétisme doivent procéder du même effort. L'inclusion sociale et l'accession à la citoyenneté passent par la maîtrise du français.

Ici, à l'Assemblée nationale, dans certains discours, notre langue cède le pas au « franglais ». En commission, des documents sont rédigés en anglais. En Europe, où en est-on dans la traduction des brevets scientifiques et dans la ratification de la charte des langues régionales et minoritaires ?

Pour conclure, je ne citerai pas Jean de la Fontaine mais Alexandre Dumas, originaire de Villers-Cotterêts, et la devise des trois mousquetaires : « Un pour tous, tous pour un ». Cette devise doit être aussi la nôtre pour défendre notre langue, le français.

Madame la ministre, au nom du groupe RRDP, je vous pose la question suivante : quelle politique initiez-vous pour promouvoir la francophonie en France, mais aussi dans le monde ? (Applaudissements sur les bancs du groupe RRDP et sur quelques bancs des groupes SRC et UDI.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion