président de la commission des finances. M. le ministre a parlé tout à l'heure d'avant-garde. Toute l'histoire militaire nous enseigne que, lorsqu'une avant-garde n'est pas rejointe rapidement par la garde, elle se fait en général massacrer. Notre souci, précisément, c'est que la garde européenne rejoigne l'avant-garde.
Pour ma part, je suis plutôt favorable à l'orientation générale du texte. M. Emmanuelli est injuste lorsqu'il prétend que la précédente majorité n'a jamais voulu prendre le risque d'être quelque part la première. Souvenons-nous de la taxe sur les transactions financières. C'est vous qui la votez, en 2001, vous vous en souvenez, monsieur Muet, à taux zéro, mais c'est nous qui avons été les premiers en février 2012 à prendre un risque en la rendant opérationnelle.
Je vous pose d'ailleurs une question au passage, monsieur le ministre. Nous avions pris un peu d'avance à l'époque en expliquant que l'Allemagne allait nous suivre sous peu. J'avoue mon ignorance, je ne sais pas si, à la date d'aujourd'hui, le Bundestag a voté la taxe sur les transactions financières.
Vous voyez donc bien le souci qui est le nôtre. Nous adhérons au texte, mais nous ne devons pas rester trop longtemps décalés.