C'est évidemment l'article emblématique, parce que c'est l'article 1er, parce qu'il résonne avec les déclarations du Bourget du candidat devenu Président, mais, surtout, parce qu'il témoigne d'un triple enjeu pour cette majorité, la lucidité, la volonté et le réalisme.
La lucidité, parce que nous avons osé regarder les choses en face, mettre des mots, faire ce diagnostic indispensable à la prise de conscience alors que, dans le passé, on avait plutôt mis un voile pudique sur cette question de la finance.
La volonté, parce que nous avons cette volonté commune de mettre les déposants épargnants, les contribuables, l'économie à l'abri des soubresauts de la finance. J'avais cru comprendre que la droite était très attachée à l'économie, à l'emploi, elle ne semble pourtant pas s'intéresser tant que cela à ce texte.
Le réalisme, enfin, tout simplement parce c'est le passage à l'action.
Filialisation, séparation, nous aurions préféré une autre solution que celle qui a été retenue. Nous avons entendu, compris un certain nombre d'arguments qui ont été avancés, notamment par le ministre. Nous soutiendrons donc ce projet, ce qui n'empêche que notre ralliement reste tout de même teinté d'une certaine prudence. Nous devons tous rester vigilants.
Des évolutions seront peut-être nécessaires, le ministre l'a d'ailleurs lui-même reconnu et il serait excessif de prétendre que c'est devenu un texte idéal, disons-le franchement. Nous soutiendrons ce texte mais il reste un petit ressentiment par rapport au choix qui a été fait. (Applaudissements sur les bancs du groupe écologiste.)