La question du vieillissement au regard de l'habitat est marquée par des situations de rupture. Entre le foyer et l'EHPAD, il manque une solution intermédiaire. Lorsque le groupe iso-ressources (GIR) moyen pondéré (GMP) des résidents des foyers dépasse 300, il faut trouver aux plus dépendants une place ailleurs. Or, les EHPAD tendent à s'hospitaliser et à héberger des personnes en fin de vie, et de plus en plus d'entre eux refusent, à la demande des agences régionale de santé, d'accueillir des personnes dont le GMP est de 350 ou 400. Par ailleurs, peu d'EHPAD voient le jour, en dépit du vieillissement de la population. La personne, vivant dans un foyer, dont le GMP excède 300 est tenue de trouver un autre type d'établissement avant de pouvoir être éventuellement accueillie en EHPAD. Il faudrait par conséquent augmenter le niveau des GMP acceptés dans les foyers pour que les résidents puissent, lorsqu'ils doivent en sortir, entrer directement en EHPAD.
L'autre rupture tient à ce que, lorsque la personne immigrée entre dans ce type d'établissement, elle bénéficie de l'aide sociale et ne dispose donc plus que de 80 à 120 euros mensuels, ce qui l'empêche d'être financièrement solidaire de ses proches et peut la placer dans une certaine solitude.