Il faut que l'État réaffirme la priorité accordée à la redynamisation du plan – il mobilise d'ailleurs des crédits dans le cadre des PLAI notamment – et que cette politique soit prise en compte dans les documents des programmes locaux de l'habitat (PLH) et des plans départementaux d'action pour le logement des personnes défavorisées (PDALPD).
Or, on a supprimé la prime à l'amélioration des logements à usage locatif et à occupation sociale (PALULOS), qui permettait de subventionner les réhabilitations. Quand celles-ci sont suffisamment lourdes, on peut les assimiler à de la reconstruction et bénéficier des PLAI, mais, pour des opérations plus légères, on ne dispose pas d'aides de l'État.
S'agissant des droits des résidents, j'ai le sentiment que l'on a progressé – je crois que la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU) du 13 décembre 2000 a créé un contrat de résidence. Toutefois, certains règlements intérieurs – qui sont nécessaires pour les habitats collectifs – seraient abusifs, même si les gestionnaires ont dit que ce problème était réglé. Nous avons préconisé qu'il y ait une charte nationale de bonne conduite pour ces règlements, sachant qu'il faut aussi tenir compte des contraintes spécifiques des bâtiments.
Par ailleurs, si la politique conduite tend à transformer les FTM en résidences sociales, celles-ci présentent beaucoup d'ambiguïtés – en particulier le fait de servir de logement temporaire. Les contrats de résidence sont valables un mois, renouvelable par tacite reconduction. Or, on ne peut y mettre fin que si l'occupant ne remplit plus les conditions d'accès, qui sont généralement satisfaites à vie, car il y a peu de chances que celui-ci dépasse le plafond de ressources. Ces contrats ne présentent donc pas d'insécurité pour les immigrants âgés : ce n'est le cas que pour les nouveaux publics. On peut s'interroger à cet égard sur l'opportunité d'installer ceux-ci dans des logements provisoires. Je note que, dans les pensions de famille, il est prévu que les résidents peuvent rester aussi longtemps qu'ils le souhaitent.
En ce qui concerne la participation des résidents aux évolutions du foyer, des instances de concertation existent. Tout dépend de leur bon fonctionnement.