Intervention de Bernard Deflesselles

Réunion du 30 janvier 2013 à 14h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

À mon tour, je souhaite dire notre soutien indéfectible à nos armées et les féliciter. Ne boudons pas notre plaisir devant leurs succès.

Je reprends ici deux questions que j'ai posées lors de la réunion que nous avons eue hier soir à Matignon et auxquelles je n'ai pas vraiment obtenu de réponse. La première concerne la stratégie. Nous avons repris Gao et Tombouctou et sommes désormais à Kidal avec le MNLA, pratiquement aux portes du désert, devant une zone montagneuse, plus vaste que la France, où les terroristes vont se cacher. Qu'allons-nous faire ? Poursuivrons-nous les djihadistes jusqu'au dernier dans le but d'éradiquer le terrorisme ou allons-nous nous mettre en attente, nous limitant à des actions ponctuelles pour détruire des colonnes ou des « nids » ? La question est d'importance. Avec 4 600 hommes, dont 3 500 sur le terrain, nos forces sont aujourd'hui plus nombreuses au Mali qu'en Afghanistan…

La deuxième question est politique. Nos buts de guerre ont-ils changé ? Sommes-nous au Mali pour reconstruire ce pays sans plus de colonne vertébrale, qui n'a plus d'institutions, si ce n'est extrêmement fragiles comme sa présidence de la République, qui n'a quasiment plus d'armée et où la sécurité n'est plus assurée ? Si oui, nous y sommes pour des mois et des mois. Ou allons-nous simplement tenir nos positions le temps de passer le flambeau à la MISMA et à l'Union africaine ?

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