Le groupe Écologiste soutient un texte équilibré qui garantit la qualité des examens biologiques et permet d'éviter la financiarisation et ses conséquences : la désertification des territoires non rentables et les difficultés d'installation des jeunes biologistes.
De façon paradoxale, alors que le nombre d'actes de biologie médicale augmente, les laboratoires sont moins nombreux. Ils sont rachetés par de grands groupes financiers, comme les fonds de pensions, intéressés par une activité très lucrative. Pour des raisons stratégiques ces groupes délaissent les zones les moins rentables. Une telle évolution empêche l'installation des jeunes biologistes ; elle rend la biologie médicale moins « médicale » et plus commerciale.
Aujourd'hui, l'accréditation fait l'unanimité – les délais accordés ont convaincus les plus réticents. Pour notre part, nous nous opposerons aux amendements visant à une accréditation à marche forcée qui n'est favorable qu'aux gros laboratoires car, sous le doux vocable de « progrès », nous avons bien compris que se cachaient parfois de redoutables intérêts financiers. Nous estimons qu'il ne faut pas modifier le rythme d'accréditation proposé par le texte.
L'obligation qu'au moins la moitié des parts d'un laboratoire soit détenue par un biologiste exerçant au sein de l'entreprise permet de lutter contre la financiarisation. Pour aller dans ce sens, le Sénat a adopté un amendement, déposé par le groupe Europe Écologie-Les Verts, renforçant la transparence des contrats signés dans le cadre des sociétés d'exercice libéral.
Il nous appartient de nous opposer ensemble aux amendements présentés par certains membres de l'opposition qui portent atteinte à l'équilibre du texte issu des travaux du Sénat.