Les débats récents témoignent encore de propos sur la place des femmes en politique ou dans le couple que l'on n'imaginait plus entendre en 2013. Le sénateur Béchu tient la palme en parlant « d'obsession sexuelle » à propos de la parité.
De nombreux conseillers généraux viennent de réaliser qu'introduire la parité au sein de ces bastions masculins qui ne comptent que 14 % de femmes fera perdre à certains leur place. Ils auraient bien aimé que les « femmes puissent faire encore leurs preuves pendant six ans », comme l'a exprimé le sénateur Sido.
En tant que présidente de la délégation aux droits des femmes, je voudrais dire à cette tribune combien la France a accumulé de retard en la matière.
Les Françaises ne sont devenues « électrices et éligibles » qu'en 1944 et cette citoyenneté s'est essentiellement limitée au droit de vote. Le monde politique est longtemps resté une « chasse gardée masculine ».