Il y a trois mois, Gérard Longuet n'a pas dit autre chose, lors du débat de ce texte au Sénat : « Nous savons, en province, que ce sont les femmes qui gèrent les maisons et les budgets ».
La France se distingue ainsi par ses idées arriérées. L'Histoire l'explique, de l'héritage franc et la loi « salique » qui interdisait le pouvoir aux femmes à la Révolution Française où les femmes deviennent citoyennes sur le plan civil mais sans droit politique. « Elles avaient le droit de monter à l'échafaud mais pas celui de monter à la tribune », disait Olympe de Gouges.
La Révolution a même sans doute contribué à éloigner durablement les femmes du pouvoir en imposant le partage entre la sphère publique qui appartient aux hommes et la sphère privée de la famille, déléguée aux femmes. Je le déplore car j'apprécie cette période de la Révolution.
C'est cette vision conservatrice et bourgeoise de la place de la femme que le code Napoléon traduira.
Au XXe siècle, dans cette longue lutte vers l'égalité, c'est à la gauche que l'on doit d'avoir porté les progrès et permis d'aboutir enfin à la révision constitutionnelle de 1999 selon laquelle la loi « favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives ».