Intervention de Laurence Abeille

Réunion du 24 juillet 2012 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Abeille :

Monsieur le président-directeur général, votre plan de redressement comporte un volet industriel et un volet social mais pas de volet environnemental. Cela dit, je sais que votre compagnie a reçu un certain nombre de prix pour sa démarche environnementale : elle a par exemple réalisé un vol expérimental en utilisant un kérosène d'une composition différente. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur le volet environnemental, qui est un élément essentiel d'un développement du transport aérien en harmonie avec les politiques de lutte contre le dérèglement climatique ?

De quels moyens de pression dispose une compagnie aérienne pour contraindre les constructeurs à développer des avions moins gourmands en carburant?

Actuellement le kérosène est exonéré de taxes, ce qui crée une distorsion de concurrence qui favorise le transport aérien au détriment du rail. Les députés du groupe écologiste s'interrogent donc sur l'opportunité d'une taxation du kérosène. Ils considèrent qu'il faut remettre en question les exonérations fiscales dans la mesure où elles ont un impact environnemental, d'autant que, selon les prévisions de l'aviation civile, les émissions de CO2 liées au transport aérien augmenteront de 88% entre 2005 et 2020, et de 100% d'ici à 2050.

Depuis janvier 2012, les compagnies aériennes utilisant les aéroports de l'Union europénne sont obligées d'acheter des quotas pour compenser leurs émissions de carbone. Il paraît que la Chine a menacé de riposter en interdisant aux compagnies chinoises de se soumettre à cette obligation. Ce système est-il mis en place ? Quel est son impact sur la compagnie Air France ? Quel en sera le coût ?

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