Intervention de Alexandre de Juniac

Réunion du 24 juillet 2012 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Alexandre de Juniac, président-directeur général d'Air France :

Si vous pensez à la compagnie SAS, je me permets de vous faire remarquer qu'elle se trouve dans une situation extrêmement difficile. Je ne souhaite pas qu'Air France passe dans la catégorie SAS !

Vous m'avez interrogé sur la place du transport aérien au regard des autres modes de transport. S'agissant de l'intercontinental, j'imagine mal une autre solution. Pour ce qui concerne les liaisons continentales, la limite de compétitivité du transport aérien s'établit à trois heures. Au-delà de deux heures de trajet, l'avion retrouve une certaine compétitivité par rapport au train mais le véritable seuil se situe à trois heures de trajet.

En termes de régulation des modes de transport et de report modal, il faut savoir que le transport aérien représente 5 % des émissions de CO2. Nous sommes donc un acteur du risque carbone que je qualifierai, sinon de mineur, du moins de petit.

Du point de vue de la bonne utilisation des finances publiques, l'argent investi dans le transport aérien reste inférieur aux sommes consacrées au développement des lignes à grande vitesse (LGV). Il s'agit d'un simple constat et non d'un jugement de valeur.

S'agissant enfin de la régulation des différents modes de transport au titre de l'utilité sociale, il appartient au consommateur d'en décider. Vous comprendrez qu'il soit dans mon rôle de défendre en priorité la compagnie que j'ai l'honneur de présider. Je constate simplement que les consommateurs sont de plus en plus nombreux à pouvoir acheter des billets d'avion, tant dans les pays émergents que dans les pays européens. À cet égard, je dois du reste reconnaître aux low cost le mérite d'avoir fait accéder le plus grand nombre au transport aérien.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion