Monsieur le président – j'allais dire ensuite « monsieur le ministre », mais je vois qu'il n'y a toujours que Mme la ministre au banc du Gouvernement. Certes, vous représentez le Gouvernement, madame la ministre, mais je persiste à déplorer que le ministre de l'intérieur, qui disait regretter que les groupes d'opposition n'aient pas formulé de propositions, ne soit même pas présent pour entendre les porte-parole des différents groupes.
Si M. Valls s'est excusé tout à l'heure auprès de certains, son comportement me paraît tout de même pour le moins étonnant, et j'y vois une forme de mépris à l'égard des élus locaux. Je vais vous dire une chose, madame la porte-parole du Gouvernement : alors qu'il y a eu une quinzaine de visites ministérielles dans mon département, aucun ministre, même ceux dont les attributions touchent au conseil général, n'a daigné s'arrêter pour venir parler de son domaine de compétence – en dépit de mes demandes, je le précise –, ce dont je me suis ouvert au Premier ministre. Lorsque j'ai la tentation de vous dire, du haut de cette tribune, que la coupe est pleine pour les collectivités territoriales, je mesure donc mes propos.