Monsieur le président, vous avez présenté la politique que vous pilotez au sein d'une entreprise privée avec l'objectif de « sauver sa peau » afin qu'Air France ne rejoigne pas le cimetière des compagnies disparues.
Historiquement, Air Inter et Air France avaient pour mission de désenclaver nos territoires. Grâce au développement du ferroviaire et du routier, l'enclavement se limite aujourd'hui à quelques régions. Dès lors, est-il indispensable de maintenir des liaisons aériennes pour des destinations qui se trouvent à 2 heures ou 2 heures 30 de TGV de Paris ? Le cadencement – le « navettage » – avec des départs toutes les 30 minutes est-il toujours indispensable, par exemple entre Marseille et Paris ? Comment éviter une concurrence stérile entre l'avion et le TGV ?
Pourquoi Air France continue-t-il de proposer des navettes de petite taille alors que des avions plus grands et moins fréquents seraient plus économiques, moins polluants et moins bruyants ?