Intervention de Jean-Claude Lenoir

Réunion du 31 janvier 2013 à 10h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Jean-Claude Lenoir, sénateur, rapporteur :

– Nous sommes parfaitement conscients que nos travaux doivent s'articuler avec le calendrier du Débat national sur la transition énergétique. J'appartiens au Conseil national du débat sur la transition énergétique. J'entends assurer un lien entre ce Conseil national et les travaux de l'Office parlementaire. Nous avons prévu un rapport d'étape fin avril, précisément pour nous inscrire dans ce calendrier et nourrir les travaux du Débat.

Il est de notre rôle à nous, hommes politiques, de formuler des propositions qui prennent en compte la dimension sociétale de ce sujet. Nous ne sommes pas des scientifiques ni des ingénieurs ; nous sommes amenés à examiner ce dossier pour nous tourner vers l'opinion. Il faut lui dire que nous utiliserons encore du gaz pendant des décennies. Or aujourd'hui nous sommes dépendants. Si nos travaux amenaient à suggérer des techniques alternatives acceptables, le gaz que nous trouverions sous nos pieds ne viendrait pas s'ajouter à celui que nous achetons mais s'y substituer. La dimension économique de ce débat est considérable. Le montant de notre facture énergétique suggère ce que nous pourrions gagner à exploiter nos propres réserves, à supposer que nous en ayons – et il faut demeurer prudent sur ce point.

Ce qui se passe aux États-Unis doit être étudié avec attention : c'est une vraie révolution. Elle est d'abord technique, lorsqu'on voit que les terminaux méthaniers construits pour l'importation sont en voie d'être fermés. On remarquera d'ailleurs que les États-Unis ne prévoient pas d'exporter leur gaz mais plutôt de le garder ; en revanche, ils exporteront leur charbon, notamment à des pays européens… ce qui revient à dire que les États-Unis vont exporter leurs émissions de CO2 en Europe.

Si l'on pouvait établir un lien entre le territoire et les ressources qu'il recèle, on pourrait assister à une véritable révolution sociétale. Nous ne serions pas des citoyens qui subissent mais des citoyens qui participent et tirent parti de leurs ressources et des techniques employées.

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