Intervention de Olivier Faure

Séance en hémicycle du 19 février 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique budgétaire et fiscale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

Car de quoi parlons-nous ?

Il y a neuf mois à peine, le déficit public était encore de 5,2 % ! Et c'est grâce aux mesures prises dès le mois de juillet que ce déficit a été ramené à 4,5 % ! Et c'est justement maintenant, alors que nous nous rapprochons des 3 %, que l'opposition voudrait nous faire la leçon sur des recettes qu'elle n'a jamais trouvées, sur des économies qu'elle n'a jamais réalisées, sur les investissements qu'elle avait abandonnés ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Alors, monsieur le Premier ministre, ce n'est pas à la droite qu'il faut répondre, elle devra d'abord faire son propre inventaire pour retrouver une crédibilité. C'est aux Français qui s'inquiètent de ce que leurs efforts ne portent pas encore tous leurs fruits. Quelle sera la réponse de votre gouvernement ? (« Aucune ! » sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

Le sérieux ? Les Français savent la gestion rigoureuse nécessaire. (Exclamations et rires sur les bancs du groupe UMP.) On ne sort pas d'une situation d'endettement excessif sans efforts sur la dépense publique.

L'austérité ? Nous la redoutons avec eux, car elle nous entraînerait dans une spirale dépressive et parce que le modèle français repose sur sa capacité à lier la performance économique à un haut niveau de solidarité.

Monsieur le Premier ministre, dans ce contexte, comment comptez vous arbitrer entre la nécessité de compenser les moins-values fiscales sans décourager pour autant l'investissement nécessaire pour retrouver la croissance ? (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)

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