Intervention de Bruno Le Maire

Séance en hémicycle du 19 février 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Scandales alimentaires

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Maire :

Monsieur le président, chers collègues, ma question s'adresse à M. le Premier ministre.

Avant d'en venir à ma question, monsieur le Premier ministre, permettez-moi de vous dire que chaque semaine qui passe, chaque jour qui passe, vous êtes moins crédible lorsque vous reportez sur l'actuelle opposition la responsabilité de vos échecs. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

La croissance zéro, monsieur le Premier ministre, c'est vous ! Les mille chômeurs supplémentaires par jour, c'est vous ! (« Oui ! » sur les bancs du groupe UMP.) Les déficits qui se creusent, c'est vous ! (Mêmes mouvements.) Le pouvoir d'achat des salariés qui baisse parce que vous avez refusé de défiscaliser les heures supplémentaires, c'est vous (Mêmes mouvements.) Assumez vos responsabilités de Premier ministre de la France ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Depuis une dizaine de jours, la France vit au rythme des révélations sur les trafics et les fraudes de la filière agro-alimentaire européenne. Ces fraudes et ces trafics ne peuvent pas rester sans conséquence.

À l'échelle européenne d'abord, nous vous demandons d'obtenir un étiquetage plus précis des aliments que consomment les Français : ils ont droit à la transparence totale sur l'origine, les modalités de production et de réalisation des produits alimentaires, comme je l'avais obtenu il y a deux ans, en tant que ministre de l'agriculture, pour 50 % des ingrédients dans les plats cuisinés. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

En ce qui concerne les farines animales, je m'étais opposé fermement comme ministre de l'agriculture à toute réintroduction en France ou en Europe. Je vous demande de faire le nécessaire pour que les farines animales ne soient pas réintroduites en France ou en Europe : vous ne pouvez pas rester les bras croisés dans cette affaire ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Enfin, concernant la société Spanghero, un jour l'un de vos ministres annonce le retrait immédiat de l'autorisation sanitaire…

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