Est-ce Mme Lebranchu, chargée de la réforme de l'État ? Est-ce Mme Escoffier, chargée de la décentralisation ? Est-ce Mme Duflot, ministre de l'égalité des territoires et du logement, qui est occupée par le cinquantenaire de la DATAR, alors que celle-ci ne sert plus à grand-chose ?
Si je m'adresse à vous, monsieur le Premier ministre, c'est aussi parce que, depuis quelque temps, les mesures que vous proposez procèdent d'une véritable casse des territoires ruraux. J'en veux pour preuves la réforme des rythmes scolaires, qui va renforcer les inégalités entre les écoles des zones urbaines et des zones rurales, la diminution drastique des dotations de l'État aux collectivités locales – 4,5 milliards d'euros en moins ! –, la volonté de supprimer des sous-préfectures, la suppression, dans les communes rurales, de l'ATESAT, l'assistance technique fournie par l'État pour des raisons de solidarités et d'aménagement des territoires, ou encore la mise en cause des aides dans les zones de revitalisation rurale.
Monsieur le Premier ministre, que vous ont fait les territoires ruraux, pour connaître pareille discrimination ? Êtes-vous mus par des considérations politiques, dans la mesure où l'électorat est traditionnellement ancré à droite, ce qui, peut-être, ne vous convient pas ?