Permettez, monsieur Sauvadet, que je poursuive mon raisonnement.
La proportionnelle permet que les listes présentées respectent la parité. C'est le cas dans toutes les autres collectivités territoriales : dans les villes de plus de 3 500 habitants aujourd'hui, dans celles de plus de 500 habitants demain, et dans les régions. Mais si l'on s'attache, en même temps qu'à la parité, à une meilleure couverture du territoire, alors le mode de scrutin proportionnel fait courir un risque immense. On le voit bien avec la composition actuelle des listes pour les élections régionales : des parties entières du territoire régional ne sont pas représentées par des élus – qu'ils soient UMP, centristes ou de gauche. Cela relève, certes, de la responsabilité des partis. On voit cependant, à la lumière ce qui se passe dans les régions, que l'on n'a pas réussi à conjuguer la recherche de la parité et celle d'une bonne couverture territoriale. Le mode de scrutin que nous proposons permettra mécaniquement d'atteindre ces deux objectifs.
Le scrutin binominal est, certes, une invention.