Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 19 février 2013 à 15h00
Élection des conseillers départementaux des conseillers municipaux et des délégués communautaires et modification du calendrier électoral — Discussion générale commune

Manuel Valls, ministre de l'intérieur :

Cette phase de concertation, si elle ne nous a pas mis d'accord, a été, de mon point de vue, intéressante. J'ai, pour ma part, bien noté les débats qui existaient aussi au sein de la délégation de l'UDI que j'ai rencontrée. Monsieur Sauvadet, vous êtes président d'un conseil général où l'écart entre le plus grand et le plus petit canton, entre Dijon-2 et Grancey-le-Château, varie d'un à trente-trois. Pensez-vous, sérieusement, qu'il est normal et juste que l'on imagine de rester dans cette situation ? Non ! Il faut donc changer, et le désaccord porte sur la nature de ce changement. Nous vous proposons, quant à nous, une solution conciliant proximité et parité. Dans vos interventions, vous avez décrit notre pays d'une manière qui donnait l'impression que le département était destiné à représenter exclusivement la ruralité, que les villes n'y avaient pas leur place et peut-être même qu'elles n'existaient pas ! Je suis élu d'un département, l'Essonne, où un espace rural très important jouxte un espace urbain situé dans la zone dense de la région Île-de-France. Nous vivons avec ces deux réalités. Contrairement à ce que j'ai entendu, les conseillers généraux élus dans nos villes sont connus des électeurs. Le premier adjoint de la ville dont j'étais le maire, et qui en est maire aujourd'hui, était, au-delà des scores qui étaient les siens, connu pour son engagement, sa proximité et sa capacité à représenter les électeurs. Le président du conseil général de l'Essonne, M. Guedj, est un élu de Massy apprécié et connu de ses électeurs ! Qu'est-ce que cette idée selon laquelle les conseillers généraux des territoires urbains ne seraient pas connus et seraient uniquement élus en fonction de leur étiquette politique ?

Je peux prendre toute une série d'exemples, y compris dans la ville de Chilly-Mazarin, où, pendant trente ans, le maire, conseiller général, a été élu sur ces bases alors que les élections nationales étaient favorables à la droite.

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