Je souscris à la démarche engagée par le Gouvernement en faveur de la revalorisation de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Je m'associe également aux propos de mes collègues concernant l'inscription en cycle supérieur des lauréats de baccalauréats professionnels et technologiques. On constate que les élèves des filières scientifiques classiques ont souvent priorité sur eux. Cette situation prévaut également à la Réunion.
L'université de la Réunion est jeune – elle a environ ving-cinq ans – et a connu une évolution un peu particulière liée à l'aménagement du territoire de l'île. Elle s'est développée sur deux sites, l'un au Nord, l'autre au Sud.
La loi LRU – que certains présentent encore comme une panacée – a eu comme conséquence la fermeture de certaines filières sur le site du Sud, alors que la partie méridionale de l'île concentrera demain 40 % de la population réunionnaise. Une des réponses a consisté à réorganiser l'université par pôles.
Le Sud est aujourd'hui concerné par deux projets d'implantation majeurs : d'une part, d'un CHU et, d'autre part, d'une école d'ingénieurs, au sein de l'antenne universitaire de Tampon. Cette dernière représenterait un atout intéressant pour la France, dans la mesure où il s'agirait de la première école d'ingénieurs située outre-mer, avec une perspective de rayonnement dans l'Océan indien – à Madagascar, aux Seychelles, à Maurice, voire en Inde et en Australie.
Je souhaite, madame la ministre, que le Gouvernement s'engage de manière déterminée à soutenir l'implantation de cette école d'ingénieurs et de ce CHU dans le sud de la Réunion, pourtant parfois contestée par certains universitaires eux-mêmes.